dimanche 7 juin 2009

Si près, si loin ...

Si près si loin. J'ai dans ma tête un hall de gare de vos passages, l'horloge qui gronde à chaque instant. Le temps d'un café qui fige la foule, je m'assieds. Et toi. Si près et pourtant j'ai si froid.
Je remets un sucre et je tourne, les aiguilles s'affolent.
Je voudrais que tout aille très vite, que déjà demain fasse disparaître cette rive où tu te tiens debout le regard perdu dans le foutras que tu organises pour mieux oublier. Les murs deviennent si blanc que je vais bientôt garder les yeux fermés contre mes mains qui se fanent se recroquevillent et poings !
Le sucrier se vide et pourtant l'amertume tel un flot inonde jusqu'à en boire la tasse encore et encore et lentement se cristallise le souffle. Petite poignée de neige lancée en l'air et lentement retombe un à un les flocons sous une aube naissante où le soleil y jette son clin ?