dimanche 7 juin 2009

Si près, si loin ...

Si près si loin. J'ai dans ma tête un hall de gare de vos passages, l'horloge qui gronde à chaque instant. Le temps d'un café qui fige la foule, je m'assieds. Et toi. Si près et pourtant j'ai si froid.
Je remets un sucre et je tourne, les aiguilles s'affolent.
Je voudrais que tout aille très vite, que déjà demain fasse disparaître cette rive où tu te tiens debout le regard perdu dans le foutras que tu organises pour mieux oublier. Les murs deviennent si blanc que je vais bientôt garder les yeux fermés contre mes mains qui se fanent se recroquevillent et poings !
Le sucrier se vide et pourtant l'amertume tel un flot inonde jusqu'à en boire la tasse encore et encore et lentement se cristallise le souffle. Petite poignée de neige lancée en l'air et lentement retombe un à un les flocons sous une aube naissante où le soleil y jette son clin ?

samedi 20 septembre 2008

Bafouille

Un bouillonement intérieur
crachant sur l'herbe ou le bitume
ses jets ou ses coulées lentes.
une odeur unique que ma plume crée
l'arôme qui porte mon nom !
Une ancre ou une voile
Un arbre ou un pétale
Une jouissance entre elle et moi
Un parfum des sens
Oui je lève mon vers!

Et si demain ...

et si demain...
mon flanc se soudait à la terre
sous un grand soleil doré
le bleu en berne

je me mis à courir vite
trop vite
rattrapant ce qui me poursuivait
presque,

la lueur me fût si douce
que j'y posais mon visage
oubliant le peu
et dissipant l'importance

lundi 25 août 2008

Eclats de vers

Des éclats de vers recouvrent nos mains une envie circule tel un ordre : " Eh pars et pille au coeur des mots ! " La délicieuse douleur des fourmis.
Un monde où coulent les heurts. Et teintes s'emberlificotent un ruban de sucre d'orge. Le blé danse sous un soir de tiédeur paresseuse

Ils se décochent des sourires de ciel bleu sur leurs lèvres rouge cerise
Souffle et souffle dans le jaune d'une trompette d'où jaillit un flot de lumière
Écarquille les yeux et s'endort dans le pli du vent l'enfant
S'allume et danse encore.

Un parapluie pour deux, nous poètes d'un jour et voeu : demain nous serons !

Nous serons pilleurs de sons étranges.

Les murs de poussières s'envolent se tassent au creux d'une poche qui se découd et tombe.

dimanche 30 décembre 2007

Je, tu voles...

Rêve~Borisse
18.12.2007

Une plume d’argent
Vogue sur l'océan ciel.
Elle plisse l'écorce azur,
Et caresse les vents.

Ballottée par hasards et poussière
Elle se plie à son propre caprice
Avale chaque horizon et
D'encores languit

Elle aspire les jours,
Goûte les étoiles, effleure les marées
Elle frémit d’un ailleurs
Aux deux ailes inconnues.

Les saisons la traversent
Et renversent son humeur
Marine ou ambre qu'importe
Elle s'encre sous chaque couleur

Les parfums qui la portent
Et les doigts de la pluie,
La guident sur les ondes,
En glissant sur sa peau.

Parfois elle semble mourir
Dans les fissures d'un vieux mur
Où les aboiements rauque d'un corbeau
La berce

Elle est un rêve errant
Dans les failles de la vie
Quand une nuit l’accueille de ses bras
Elle s’envole en son matin.

Sombre sous des heures feutrées
Puis rejaillit sous un jour qui
Doucement éclot

Se dépose enfin, délicatement,
Sur les grains du papier vierge
Qui se gorge de poème.

jeudi 20 septembre 2007

Jadis



J'ai vu passer l'été entre deux ondées,

D'éparses pétales ça et là
Sur la nappe à carreaux rouges et blancs

Quelques branches de saules inclinées,
Glisse goutte à goutte sur mon bras
Jadis couvre ma main comme un gant



samedi 18 août 2007

Tu m'aimes ?

Tizen~Borisse
09.07.2007

"J'aime...les fraises
Tagada
J'aime le chocolat
Froid

J'aime pas le frivole
J'aime pas les insectes
Qui volent !
J'aime...les quais...de n'importe où...
J't'aime bien quand tu marches à côté
À genoux

J'aime lorsque part un voilier
Emmène moi...j'te suis...
Oui tu tiendras le foc
Et je serai ton loup

J'aime pas les murs gris
Ceux qui hurlent le silence
Suis-moi j'temmène
J'aime le silence du rouge
Juste les crépitements des bûches de passions
J'aime renverser l'ordre établi
Jeter des fleurs aux fusils

J'aime pas l'espoir que l'on dessine trop coloré
Pour éblouir des coeurs noircis
J'aime le noir à l'encre....
Une terre de chine là dans ma main
J'aime quand mon corps courbe l'échine
Pour faire voyager mes esprits
J'aime lorsque mon coeur ne se prend plus d'assaut
Et goûte à gouttes
J'aime pas les histoires de châteaux
Où les princesses se font traînées

J'aime pas "elles"
T'aimes pas les ailes ?
Celles qui t'emmènent à l'aube de l'horizon ?
J'aime "elle"
J'aime les oiseaux d'ébène
Qui aident le soleil à se coucher

Et toi tu l'aimes ?

J'aime lorsque couché il brûle encore...ailleurs
Puis surgit en un clin d'oeil
J'aime pas les yeux fardés de pacotille
Où les crépuscules ne se reflètent plus

J'aime pas lorsque le soir
Tire sa couverture à lui
Et me laisse blotti contre des rêves froids
Alors aime ma peau nue où se réchauffe
Tes interdits pris dans la glace
J'aime ta folie
Et mon audace..."