samedi 18 août 2007

Ailleurs et ses rives

Tizen~Borisse
27.07.2007

"Dans des rimes moelleuses
J'ai taillé un coussin
Quelques vers de rêveuse
En guise de câlin
De la poussière d'ambre
Se libère de l'écrin
Comme un jour de décembre
Se prenant pour un matin

De la prose en caresse
Du sonnet italien
Pour madame la comtesse
Je me fais musicien
Poète et vagabond à mes pieds
Dans l'esquisse d'un geste
Pour mieux me faire tomber
Dans sa coupe céleste

La complainte d'un mot
Au goût de mandoline
Se fera passereau
Sur votre peau chagrine
Votre plume tel un subterfuge
Duvet de tendre oisillon
Ne m'offrit point refuge
Dans le creux de l'édredon

Allons au parnasse
Me livrer votre audace !

Ma chère il est des pièges
Que vos yeux m'ensorcellent
Où mon corps se déneige
Aux gorgées d'hydromel

De votre air nomade
Point de voltige s'il vous plaît
Je pourrais tomber !
Je veux vous voir jongler
Et me rattraper !
A l'ombre d'une aubade
Au désert de leurs phrases
J'aurais brodé votre éloge
Les pistes ne mènent
Que ceux qui les suivent
À trop vouloir
On en oublie de désirer

Au lit de vos pensées
Je me réchaufferai
Et sur vos bras de vers
Le parfum incessant
D'une oasis à offrir
Je garderai votre orfroi
Comme un mouchoir champêtre
Dans le fond d'une poche
Qui passera les lunes
Dans cette clairière
La lueur sera nôtre
Déjà j'entends votre approche
Comblant du silence la lacune

Votre ombre m'ensorcelle
Voici le vent jouant sur vos mèches
Où les astres s'appellent
Le lieu n'est pas hostile
Pour les pas qui nous manquent
Je coucherai le soleil

Lorsque s'éteindra le monde
Ne restera qu'une lumière..."

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